Même si elles sont connectées, des poignées seules ne peuvent pas sécuriser un accès :
Un peu de lexique pour commencer :
1️⃣ une poignée c’est ce qui permet de saisir un objet ;
2️⃣ une poignée de porte permet de manipuler une porte (l’ouvrir, la pousser, la tirer, la fermer) ;
3️⃣ une poignée béquille (qu’on abrège souvent « béquille ») c’est le type le plus courant de poignée de porte montée sur une plaque de propreté (longue) ou bien sur une rosace.
Comme les serruriers aiment bien les mots rigolos : la béquille permet la rotation du carré inséré dans le fouillot de la serrure. C’est cette action qui rétracte le pêne demi-tour (ou bec de cane, pour la métaphore).
Le verrouillage est quant à lui assurée par le (ou les) pêne dormant, qui est manipulé par le rotor du cylindre (quand on tourne la clef).
☝ Donc une béquille connectée, même associé à un lecteur de badge RFID aux meilleurs standards de chiffrement (MIFARE DESFire), ne fait que claquer la porte !
Une porte claquée, c’est aussi facile à déverrouiller qu’un fichier Excel avec un mot de passe : en 30 secondes avec une radio souple (la porte, pas le fichier). Il ne peut donc pas y avoir à proprement parler de contrôle d’accès avec des béquilles connectées n’agissant que sur le pêne demi-tour.
Avec ces produits, on ne propose que du « confort » comme autoriser Maurice de la comptabilité à ouvrir la salle de réunion les lundis ; et pas empêcher Marcel d’ouvrir le local sensible des archives à trois heures du matin quand votre vigile-intérimaire termine Les Anges de la Télé-réalité 4 en ronflant au PC Sécurité.
Contrairement à Marcel, Maurice tient à son emploi et ne viendra pas au travail avec un pied de biche.
Les cylindres connectés dans tout ça ? Une « fausse bonne idée » : en agissant sur le pêne dormant on pourrait penser qu’ils sécurisent l’accès, mais en l’absence de capteur de position impossible de savoir si la porte est effectivement fermée ou bien juste verrouillée « dans le vide ».
Chez SO FRA SUR, on est serruriers en plus d’être ingénieurs : parce qu’un contrôle d’accès robuste ne peut pas se passer d’obstacles physiques appropriés.