▶ EN 1628 évalue la résistance des produits sous charge statique. Pour cet essai, on soumet le bloc-porte à un vérin qui exerce une force en divers points sensibles. La force nécessaire pour ouvrir la porte est de 3 kN pour les certifications CR1 et CR2, puis augmente progressivement :
6 kN en CR3
10 kN en CR4
15 kN en CR5 et CR6.
Souvenez-vous, on avait déjà évoqué le sujet ici : https://lnkd.in/g_Hv3qbh .
Une force de 10 kN, c’est une masse de 1020 kg en conditions normales ou 153 kg avec un pied de biche. Là il faut être deux Marcel, les deux pieds sur le pied-de-biche qui doit résister lui-même à cette masse.
▶ EN 1629 certifie la résistance des produits sous charge dynamique ⚙. On place une masse de 50kg entre deux pneus au bout d’un pendule (au secours le mauvais énoncé d’exercice de physique) qu’on lâche sur la porte à trois points d’impact sensibles.
Pour les certifications CR1 et CR2, la masse est lâchée à 45 cm de la porte et pour la CR3 à 75 cm.
Au delà (CR4 à CR6) on range le professeur de physique et on ne certifie plus la résistance dynamique. C’est sûr qu’en conditions réelles d’effraction ça parait compliqué de monter un pendule de 50 kg à plus de 75 cm dans un bâtiment.
Les curieux se demandent peut-être QUI réalise tous ces essais ? Parce que depuis le premier épisode sur la norme EN 1627 ça commence à faire beaucoup d’essais.
En France, le laboratoire qui fait référence pour les essais anti-effraction c’est le Groupe CNPP (Centre National de Prévention et de Protection).
Les produits des fabricants passent donc « à la moulinette » des essais pour obtenir leur certification (c’est pas gratuit).
Notre grand spécialiste à la SO FRA SUR c’est notre directeur général Mathieu CARON, diplômé Manager des Risques Sûreté et Malveillance du CNPP, une des formations les plus exigeantes.