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L’anti-passback

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Focus aujourd’hui sur -un des- graals d’un contrôle d’accès efficace : l’anti-passback.

L’anti-passback permet notamment d’éviter qu’un utilisateur autorisé prête son badge à un autre pour le faire entrer dans une zone.

1️⃣ Une première méthode de mise en place consiste à interdire toute seconde entrée à un utilisateur déjà présent dans une zone définie.
C’est la méthode la plus fiable, mais elle exige que les zones soient contrôlées à TOUTES les entrées et TOUTES les sorties, ce qui est souvent impossible à conjuguer avec les normes de lutte contre l’incendie : une seule barre anti-panique et c’est plié.
Voilà le drame de deux intérêts qui s’opposent : en contrôle d’accès on fait tout pour empêcher les gens d’entrer… en sécurité incendie on fait tout pour qu’ils sortent rapidement.

2️⃣ Une seconde méthode consiste à temporiser ⏲ la seconde identification. Un utilisateur autorisé à franchir un accès ne sera plus autorisé à le franchir à nouveau durant un délai défini (10 minutes, 15 minutes).
C’est la méthode la plus utilisée lorsque les sorties sont libres (dans le métro par exemple) : on parle ici d’anti-timeback.
Inconvénient : votre collègue qui a oublié son erlenmeyer préféré au vestiaire avant de rentrer dans le laboratoire ultra-sécurisé va devoir attendre 15 minutes avant de pouvoir à nouveau rentrer.

3️⃣ Dans ces deux cas, un anti-passback efficace nécessite forcément un obstacle physique permettant le contrôle de l’unicité du passage c’est-à-dire empêcher plusieurs utilisateurs de franchir l’obstacle simultanément. On peut utiliser pour cela :
▶ un couloir sécurisé disposant de détecteurs (souvent infrarouge) empêchant le tailgating (technique du petit-train)
▶ un tourniquet pleine hauteur dont le format ne permet pas la présence simultanée de deux utilisateurs
▶ un sas d’unicité (la seconde porte ne s’ouvre que lorsque la première est refermée) avec contrôle du piggybacking

4️⃣ Mettre en place un anti-passback vous permettra de connaître à tout instant la liste des utilisateurs présents dans la zone : très utile pour faire l’appel à la suite d’une évacuation, et donc obligatoire dans les IGH et sites SEVESO.

5️⃣ Pour terminer, on s’assurera que l’obstacle physique permet le contrôle du franchissement réel de l’utilisateur. Sans ça, un utilisateur qui s’authentifie mais finalement ne pénètre pas dans la zone sera condamné à rester à l’extérieur jusqu’à ce que mort s’en suive ⚰.