Sans sa gaine, le roi des câbles est nu.
Les couches les plus périphériques d’un câble réseau servent naturellement à le protéger des menaces extérieures ☠ qui sont nombreuses.
Une erreur fréquente est de confondre un câble « blindé » et un câble « armé »(bonjour les anciens de l’Arme Blindée)
Blinder un câble a pour but de réduire les interférences ⛈ de l’extérieur ou entre les paires de conducteurs ; tandis qu’armer un câble c’est augmenter sa résistance mécanique pour le protéger des menaces exogènes.
Exemple de menace exogène pour un câble enterré : la Petite Souris, qui adore grignoter le PVC mais se casse les dents (de lait de votre fils) sur du métal.
Il est courant sur des câbles à haute technicité de retrouver deux gaines successives : en fonction des plastiques utilisé, on associe des propriétés de résistance à la température, au sel, aux hydrocarbures, à l’eau, aux vibrations, aux UV ☀, aux produits chimiques… C’est pour ça qu’en milieu industriel, adapter le câble utilisé aux contraintes du site est essentiel.
Un exemple d’association classique est :
▶ une gaine extérieure en polyuréthane (PUR) : flexible de -40°C à +125°C, difficile à déchirer, à plier, à couper, résistant aux UV, à l’ozone, anti-microbien ☣ ;
▶ une gaine intérieur en polychlorure de vinyle (PVC) : résistant aux impacts, à l’abrasion, à l’eau .. et surtout pas cher car il n’est pas rare de voir un câble spécial coûter 40 €/ml !
Dans l’industrie pétrochimique on utilise même des câbles… au plomb ! Car le pétrole solvate les plastifiants des gaines et là c’est la cata.
Doux souvenirs de chimie organique ⚗ ?